Les biais cognitifs : comment ils influencent vos décisions

Les biais cognitifs : comment ils influencent vos décisions

Les biais cognitifs, ça vous dit quelque chose ?

Imaginons que vous êtes au volant d’une voiture, vous entendez un gyrophare de pompier approcher.

Sans même vous connaître, je dirais que vous allez regarder autour de vous, puis vous essayerez sûrement de dégager le chemin au plus vite pour permettre au véhicule des pompiers de passer.

Juste en entendant le son et en voyant les lumières provenant du gyrophare des pompiers, votre cerveau aura interprété l’urgence et vous aura incité à agir en conséquence.

Dans ce scénario, l’automatisme inconscient a eu un effet positif pour vous et pour la société.

Maintenant, imaginez qu’un tas d’autres automatismes ancrés dans votre subconscient agissent à votre désavantage et dictent inconsciemment la plupart des décisions que vous prenez.

Les reconnaître et savoir identifier le moment où ils se déclenchent vous évitera de prendre des mauvaises décisions et de vous faire manipuler à votre insu.

Les biais cognitifs : des pièges invisibles

Les principaux biais cognitifs à connaître :

  • Le biais des survivants : Nous nous concentrons sur les personnes ou les choses qui ont réussi dans une situation donnée, tout en ignorant celles qui ont échoué.
  • Effet de halo : Nous laissons une caractéristique positive d’une personne influencer notre jugement global à son égard.
  • Biais de l’ancrage : Nous nous fions trop fortement à la première information que nous recevons lors de la prise de décisions.
  • Biais de confirmation : Nous avons tendance à chercher et à privilégier les informations qui confirment nos croyances préexistantes, tout en ignorant celles qui les contredisent.
  • Biais de l’optimisme : Nous surestimons la probabilité que des événements positifs se produisent dans notre vie et sous-estimons la probabilité d’événements négatifs.

1) Le biais des survivants

1) Le biais des survivants

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous entendez toujours parler des personnes qui ont réussi, mais rarement de celles qui ont échoué ?

C’est ce qu’on appelle le biais des survivants.

Imaginez que vous êtes dans une forêt remplie d’arbres. Vous voyez principalement des arbres de grande taille, forts et avec de belles feuilles.

Vous pourriez penser que tous les arbres de cette forêt possèdent ces caractéristiques.

En réalité, vous ne voyez pas tous les petits arbres parce qu’ils n’ont pas survécu.

Cela peut vous donner une fausse impression de la réalité et vous amener à prendre de mauvaises décisions dans votre vie (j’ai écrit un article qui vous explique comment prendre de meilleurs décisions).

La prochaine fois que vous entendez une histoire de réussite, rappelez-vous du biais des survivants.

Dites vous qu’un seul vainqueur signifie également 99 perdants.

2) L’effet de halo

L’effet de halo est un biais cognitif qui vous pousse à attribuer des qualités positives à une personne, un produit ou une marque, simplement parce qu’elle possède une caractéristique positive qui vous plaît.

Si une personne est physiquement attirante par exemple, vous aurez tendance à penser qu’elle possède également d’autres qualités positives comme l’intelligence ou la gentillesse.

Un exemple pertinent de l’effet de halo concerne les élections politiques.

Vous pourriez être tentés de voter pour un candidat simplement parce qu’il est charismatique, sans prendre en compte ses compétences réelles ou son programme politique.

L’astuce contre ce biais consiste à ne pas laisser votre première impression ainsi qu’une seule caractéristique positive vous aveugler sur le reste.

Dans le doute, repensez à la citation “L’habit ne fait pas le moine” et ne tirez pas de conclusions hâtives.

3) Le biais de l’ancrage

Le biais de l'ancrage
Source : Instagram

Imaginez que vous vous rendiez chez un concessionnaire dans le but d’acheter une nouvelle voiture, disons une Tesla modèle 3.

Vous vous approchez de la voiture, vous regardez le prix affiché sur la pancarte : 48 000 €.

Le prix est un peu trop cher pour vous, vous n’aviez pas prévu de dépenser autant pour ce modèle.

Pile à ce moment-là, un vendeur arrive. Il vous salue, et sans que vous n’ayez le temps de lui répondre poliment, il vous annonce que le prix a subi un rabais.

La voiture est en fait vendue à 34 000 €.

C’est là que le biais de l’ancrage entre en jeu.

Vous n’en croyez pas vos oreilles, comment c’est possible, une Tesla modèle 3 à seulement 34 000€ alors que le prix était supposé être de 48 000 €.

Une baisse de 29 % (vous êtes très fort en calcul mental) !

Vous ne pouvez pas rater cette affaire en or, vous vous empressez de remplir le chèque.

Le biais cognitif de l’ancrage peut vous faire surestimer ou sous-estimer la valeur de quelque chose en fonction de la première information que vous avez reçue.

Dans cet exemple, le prix initial de 48 000 € a servi d’ancre et a influencé votre perception de la bonne affaire.

La prochaine fois que vous vous retrouvez à faire des négociations ou à prendre une décision financière, gardez à l’esprit le biais de l’ancrage.

Essayez de prendre du recul et de réévaluer la situation de manière objective sans vous laisser influencer par votre première impression ou votre estimation initiale.

4) Le biais de confirmation

C’est un fait, nous avons tous des croyances et des idées préconçues sur le monde qui nous entoure.

Notre cerveau a tendance à rechercher et à retenir les informations qui vont dans le sens de ces croyances, tout en ignorant celles qui pourraient les contredire.

C’est ce qu’on appelle le biais de confirmation.

Imaginez que vous êtes un grand fan de football. Vous soutenez L’olympique de Marseille et vous êtes convaincu que c’est la meilleure équipe au monde.

Chaque fois que l’OM gagne vous vous dites : « Je le savais, ils sont les meilleurs (bien meilleurs que le PSG)! ».

Mais quand l’OM perd, vous trouvez toutes sortes d’excuses : “l’arbitre était payé, le terrain était en mauvais état, l’équipe adverse avait un jour de repos en plus…”

Votre cerveau cherche des preuves pour soutenir la croyance que votre équipe est la meilleure, tout en ignorant ou en minimisant les informations qui pourraient la contredire.

Ce biais peut vous empêcher de voir la réalité telle qu’elle est et vous faire prendre de mauvaises décisions.

Alors, comment éviter le piège ? Restez ouvert à toutes les informations, pas seulement celles qui soutiennent vos croyances.

5) Le biais de l’optimisme

Le biais de l'optimisme

Le biais de l’optimisme, c’est cette petite voix dans votre tête qui vous dit que tout va bien se passer, même quand les statistiques et les faits suggèrent le contraire.

Nous avons tendance à surestimer la probabilité que des événements positifs se produisent dans notre vie et à sous-estimer la probabilité d’événements négatifs.

Par exemple, si vous pensez que vous ne risquez pas d’avoir un accident de voiture parce que vous êtes un bon conducteur, vous pourriez être tenté de ne pas mettre votre ceinture de sécurité.

Cela peut vous conduire à prendre des risques inutiles et à négliger des précautions importantes.

Pour éviter de tomber dans le piège du biais de l’optimisme, vous devez prendre du recul et évaluer les risques de manière objective.

Même si vous aimez penser que vous êtes spéciaux, n’oubliez pas que les lois de la probabilité s’appliquent à tous.

Citation de la semaine

« Nous avons tendance à surestimer à quel point nous comprenons le monde. »

Daniel Kahneman

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