David Goggins : Never Finished (Jamais Fini) – Résumé du livre en français

David Goggins : Never Finished -Résumé du livre en français

Le livre Never Finished (Jamais Fini en français) de David Goggins est la suite directe de Can’t Hurt me (cliquez sur le lien pour lire mon résumé).

Never Finished nous dévoile la suite de la vie de David tout en revenant sur certains faits marquants de sa jeunesse.

Tout au long du livre, David nous transmet les leçons qu’il a apprises et des conseils sous la forme d’évolutions (en termes militaires, une évolution désigne un exercice où les participants adoptent un rôle ou appliquent une stratégie afin de se rapprocher d’une situation réelle).

Découvrez le portrait complet de David Goggins.

Toutes les citations utilisées dans ce résumé proviennent du livre et ont été traduites en français selon ma compréhension de l’oeuvre.

Résumé du livre en quelques lignes 

Le chapitre introductif du livre résume plutôt bien son contenu : dans la vie, tout est question d’effort constant, d’apprentissage et d’adaptation, mais cela demande énormément de discipline et de conviction personnelle.

La vie est comme une montagne que nous gravissons, mais l’espoir n’est pas un point d’ancrage sur lequel nous pouvons nous appuyer, car il s’agit d’une émotion éphémère.

Il existe deux niveaux de convictions : 

  1. La conviction de surface, celle-ci peut s’obtenir grâce aux autres personnes (lorsqu’elles nous complimentent par exemple).
  2. La croyance qui naît de la résilience, celle-ci s’obtient en travaillant dur, en souffrant et en ne s’avouant pas vaincu. Elle permet d’éliminer totalement le doute et les attentes basées sur la science. Personne ne peut nous donner cette conviction, car elle doit provenir de nous-même et de notre travail.

Retrouvez ma review d’une des conférences de David Goggins en cliquant sur le lien.

Chapitre 1 – Maximise ton potentiel

Le père de David, Trunnis Goggins
Le père de David : Trunnis Goggins

C’est à l’âge de 24 ans que David Goggins rendit visite à son père qu’il n’avait pas vu depuis ses 12 ans.

La spécialité de son père Trunnis Goggins était d’utiliser le manque de respect pour soumettre les personnes plus faibles que lui afin de pouvoir les manipuler et de les dominer par la suite (c’est cette attitude qui a fait perdre espoir à David et sa mère).

Trunnis était une personne dérangée qui ne pouvait pas assumer ses fautes et ses défauts. Il a transféré ses peurs et ses doutes à son propre fils, qui comme lui, avait fini par ne plus assumer la responsabilité de ses actes.

En rendant visite à son père, David ne cherchait pas à s’améliorer personnellement ou à passer à autre chose. Il voulait seulement entendre des excuses pour justifier les échecs de sa vie, ses défauts, et espérait que son père en porte la responsabilité afin qu’il puisse le blâmer.

Mais il n’obtint aucune excuse, son père n’avait pas changé…

Ce jour-là, David a compris une dure vérité : espérer et souhaiter revient à parier sur les probabilités. Il était temps pour lui de prendre sa vie en main et de changer sa façon de penser pour ne pas suivre le même chemin que son père.

Le miroir de responsabilité lui avait permis de croire en lui jusqu’à un certain moment (la conviction numéro une), mais David n’avait pas résolu le problème à la racine (la conviction numéro deux).

Il a réalisé que la blessure intérieure causée par son père l’avait paralysé et dicté sa vie, elle l’empêchait d’atteindre ses objectifs et de poursuivre ses rêves. Dès l’instant où il rencontrait de la difficulté dans ce qu’il faisait, il finissait par abandonner en cherchant des excuses.

“Ce n’est pas ta putain de faute si tu as eu une mauvaise pioche, mais… c’est ta responsabilité. Combien de temps vas-tu laisser ton passé te retenir avant de prendre enfin le contrôle de ton avenir ?”

Pour s’améliorer et devenir meilleur, il devait choisir la voie de la résilience et vivre chaque jour avec un sentiment d’urgence, parce que c’était le seul moyen pour lui d’augmenter ses chances de réussir.

David Goggins à la convention VFW
David Goggins à la convention VFW

“Une fois que je me suis libéré et que j’ai commencé à évoluer, j’ai appris que c’est le rare guerrier qui accepte l’adversité d’être né en enfer et qui, de son propre gré, choisit d’ajouter autant de souffrance qu’il peut trouver pour transformer chaque jour en un camp d’entraînement à la résilience […]. J’ai fini par devenir l’un d’entre eux, et c’est pourquoi j’ai été honoré à la convention VFW”.

Évolution N°1

“Vous avez été préoccupé par des conneries pendant trop longtemps. Il est temps de vous concentrer sur les choses qui vous feront avancer. #DistractingInjuries #NeverFinished “

David a travaillé pendant plus d’une quinzaine d’années dans des services médicaux d’urgence.

Dans ce type de services, une blessure distrayante (une côte fêlée qui camoufle une hémorragie interne par exemple) peut inciter un professionnel de santé à oublier des procédures importantes. Il doit alors rester attentif et ne pas se laisser distraire afin d’éviter que le patient ne meurt de blessures camouflées plus graves.

Pour David, ce qu’il lui était arrivé durant sa jeunesse avait fini par devenir une blessure distrayante.

Alors qu’il ne s’agissait pas de blessures mortelles, celles-ci le préoccupaient trop. Il s’inquiétait constamment et passait trop de temps à y penser.

“Quand on passe sa vie à regretter ce qui s’est passé ou à se demander ‘Pourquoi moi ?’, on finit par mourir sans avoir rien accompli du tout.”

Il est très facile de se perdre et de s’attarder sur des souffrances qui sont parfois minimes, car elles nous donnent une raison d’être fainéants, faible d’esprit et nous font croire que nous avons le droit de nous apitoyer sur notre sort.

Nous ne savons pas ce qui nous attend dans le futur, c’est pour cette raison que nous devons ignorer les choses contre-productives. Nous n’avons besoin de personne pour nous libérer de notre traumatisme, nous pouvons le faire par nous-même.

Chapitre 2 – Joyeux putain de Noël 

David Goggins fait son sport durant les fêtes de Noël

Lorsqu’il vivait encore avec ses deux parents, David ne fêtait pas Noël comme tous les enfants de son âge : lui et son frère devaient nettoyer le local du skatepark familial.

Quand il s’est retrouvé seul avec sa mère, elle n’avait pas non plus le temps de fêter Noël avec lui. C’était également lors des fêtes de fin d’année que le compagnon de sa mère s’était fait assassiner (David avait 14 ans à l’époque).

Noël ne lui remémore donc rien de joyeux, il en garde principalement des souvenirs traumatisants.

Peu après la publication de son livre Can’t Hurt Me, David accompagné par sa fiancée Jennifer Kish et sa mère se sont rassemblés avec la famille de son frère Trunnis Jr Goggins pour un dîner à Buffalo (leur ville natale) afin de fêter Noël.

En racontant le déroulement de cet événement, David nous montre comment les membres de la famille Goggins ont chacun des perceptions différentes des histoires du passé :

  • Son frère ne considérait pas leur père comme un bourreau. Il a récrit mentalement son histoire et celle-ci lui paraissait heureuse.
  • Quant à sa mère, elle a vécu dans le déni toute sa vie. Elle ne s’est pas libérée du fardeau qui reposait sur ses épaules. 

Lors de traumatismes, le déni peut permettre de camoufler la vérité. Beaucoup de personnes sont alors prisonnières de leur cerveau et refusent de reconnaître la vérité.

David Goggins et son frère, Trunnis Jr Goggins
David Goggins et son frère Trunnis Jr Goggins

Par la suite, David et Jennifer se sont retrouvés dans un hôtel à Nashville après avoir rendu visite à la famille de Kish. Le livre Can’t Hurt Me venait de rentrer dans la liste des meilleures ventes du New York Times.

Pour David qui était presque analphabète lorsqu’il était jeune, c’était une réelle fierté personnelle.

Dans ce moment de joie, il a été pris de fibrillation atriale : un trouble du rythme cardiaque pouvant mener à de graves complications s’il n’est pas traité. (Ce n’est que plus tard dans le livre que nous apprenons que cette fibrillation atriale a été la conséquence d’un surdosage de médicaments pour la thyroïde).

David savait que pour faire revenir son rythme cardiaque à la normale, il devait subir un choc électrique externe (une cardioversion). C’était l’une des premières fois de sa vie qu’une de ses complications médicales lui faisait peur.

David Goggins tenant son livre Can't hurt me

“C’est ainsi que fonctionne la vie. Une seconde, vous parlez de la liste des meilleures ventes du New York Times, et la suivante, vous courez le risque de ne pas pouvoir vivre pour voir le lendemain”.

La phrase “Joyeux putain de Noël” (Merry fucking Christmas en anglais) souvent utilisée par David illustre cette idée : il s’agit de toutes les surprises (bonnes ou mauvaises) que la vie nous réserve.

David a par la suite été renvoyé chez lui avec un pouls qui était revenu à la normale. Mais à ce moment-là, il était prêt à tout abandonner si son état physique ne lui permettait plus de faire ce qu’il faisait auparavant.

Il s’est alors demandé s’il était toujours un « Sauvage » (savage en anglais).

Selon lui, un Sauvage est une personne qui défie les probabilités, qui à une énorme volonté et qui n’abandonne jamais. Un tas de principes auxquels il allait peut-être devoir renoncer…

Évolution N°2

« Il est temps de faire votre propre mixtape. #TapeRecordYourself #NeverFinished »

Ceux qui gagnent dans la vie utilisent toutes les expériences qu’elles vivent comme une source de carburant.

Beaucoup de personnes n’exploitent pas les énergies négatives alors qu’elles représentent une réserve extraordinaire d’énergie, elles ne se servent que du positif.

Pour David Goggins, toutes les énergies doivent être utilisées. Les émotions de peur et de haine doivent absolument être utilisées à notre avantage.

Lorsque des personnes subissent des traumatismes, elles préfèrent les oublier, mais ce n’est pas la bonne solution. Elles devraient plutôt les affronter et les utiliser comme source d’énergie.

La technique qu’il propose ici est de s’enregistrer et de parler de nos peurs et de nos traumatismes, puis de les écouter en boucle.

De cette façon, les peurs deviennent une simple histoire que l’on se raconte, elles n’ont plus autant d’impact émotionnel. Chaque écoute nous fait gagner de l’énergie et nous permet de changer notre humeur générale.

David a fait une bande sonore des commentaires et des insultes qu’il recevait sur ses réseaux sociaux : “J’ai adoré ces commentaires, je les aimais tellement que j’en ai fait une mixtape. Je les ai tous imprimés, je me suis enregistré en train de les dire et je les ai écoutés en boucle. Dès que j’ai une mauvaise journée, j’écoute”.

David pense que l’enregistrement audio de ses pensées est encore plus efficace que l’écriture dans un journal, car le format audio a un effet plus profond sur l’esprit.

Enregistrer à l’oral le langage mental que l’on entretient, puis le réécouter permet également de constater à quel point ce qu’on se raconte peut-être mesquin.

Il s’agit donc d’une façon de rester honnête envers soi-même et de modifier les pensées négatives.

Chapitre 3 – Le Laboratoire Mental

David Goggins à 24 ans

“Chaque fois que je me sentais physiquement épuisée ou mentalement épuisée, j’imaginais ce gros cul de vingt-quatre ans me regardant avec un grand sourire. Un sourire qui disait, ‘Je suis toujours là, je suis qui tu es vraiment, et je ne vais nulle part’  ».

Les problèmes de David ont toujours été mentaux, ils n’ont jamais été physiques.

Pour lui, chaque jour était une opportunité de vaincre la négativité, car il craignait que la fainéantise et que ses anciennes peurs reviennent s’il s’arrêtait de s’améliorer.

C’est de cette façon qu’il a développé une fascination pour l’esprit et sa capacité à jouer en sa défaveur.

Il a dès lors choisi de renforcer sa résistance mentale en construisant son laboratoire mental (mental lab), dont la construction a débuté à la suite de la visite chez son père.

Dans son laboratoire mental, tous les exercices physiques qu’il faisait étaient destinés à tester la force de son mental. Il a complètement arrêté de se soucier de l’apparence esthétique de son corps.

“​​Tu n’as pas besoin d’abdominaux quand ton esprit est en acier.”

Chaque effort que David faisait avait pour but de tester la capacité de son mental à tenir dès lors qu’il lui appliquait davantage de pression. Il ne le faisait pas pour attirer l’attention, mais cela lui a valu d’être souvent incompris.

Il a poursuivi ses expériences durant les vingt années suivantes et à fini par développer un alter ego, le Sauvage, qui refuse de quitter quelles que soient les circonstances. 

Selon David, nous avons tous un laboratoire mental pouvant nous permettre de nous transformer.

“Si vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur, si votre vie n’a pas de sens et si vous avez l’impression que le temps vous file entre les doigts, il n’y a qu’une seule solution : se recréer dans son propre laboratoire mental.”

L’idéal est de se créer un alter ego qui est capable de faire les choses.

David affirme qu’il y a deux personnalités dans son mental : “Goggins” et “David Goggins” :

  •  Goggins est la partie Sauvage de son esprit : “Goggins était alimenté par le côté sombre de mon âme qui refusait d’être nié, et il n’avait qu’un seul but : devenir l’être humain le plus acharné au monde ! »
  •  David Goggins est quant à lui un petit garçon apeuré. Il est la création de son père Trunnis.

Alors qu’il venait à peine de se remettre de son dernier problème au cœur, David reçut un mail d’un certain Bob Babbitt lui proposant de participer au Leadville Trail 100 durant l’été (un ultra marathon de 160 km).

David avait beaucoup d’excuses et de raisons valables pour ne pas y participer, son dialogue interne essayait de l’en dissuader avant même qu’il ne songe vraiment à le faire.

“L’ego est une force étonnante. Plus j’entendais parler de mon propre succès, plus il était tentant de me laisser aller, comme si j’étais enfin arrivé.”

Les raisons qui le motivaient à se dépasser avaient disparu. Il n’avait plus besoin d’affronter ses peurs et ses démons du passé, parce qu’il les avait déjà vaincues.

Son alter ego « Goggins » ne court pas pour les bénéfices physiques, c’est seulement pour améliorer sa force mentale qu’il s’impose autant de souffrance. Le fait d’avoir perdu cet état d’esprit lui a prouvé qu’il commençait à redevenir comme les autres personnes.

David a alors compris qu’il s’était mentalement affaibli et qu’il devait changer le contenu de son pot de cookies (challenge n°6 mentionné dans Can’t Hurt Me) et le remplacer par de nouvelles choses pour continuer de persévérer.

“Parfois, les plus grandes décisions de votre vie – celles qui déterminent votre trajectoire pour les semaines, les mois, les années, voire les décennies à venir, vous surprennent. J’avais tellement de raisons valables de refuser Babbitt, mais je n’ai pas pu. Principalement, parce que j’avais du mal à me regarder dans le miroir et que je ne supportais pas mon ton faible.”

Pour David, soit on s’améliore, soit on régresse, il n’y a pas de juste-milieu. La résilience mentale et la force disparaissent lorsqu’elles ne sont pas assez sollicitées, il est donc nécessaire de se battre quotidiennement pour garder un bon état d’esprit.

Évolution N°3

« Il y a 86 400 secondes dans une journée. Perdre une seule de ces secondes peut changer l’issue de votre journée et, potentiellement, de votre vie. #OneSecondDecision #NeverFinished »

Dans les moments de lutte intense et de difficultés, les personnes peuvent se sentir débordées. Le plus souvent, elles doutent de leurs compétences et finissent par abandonner.

Lorsqu’une personne abandonne de cette façon, cela est principalement la conséquence d’une réaction automatique due au stress qui prend source dans le choc et dans la peur.

Durant la « semaine de l’enfer » (la hell week en anglais) à l’entraînement d’admission des Navy SEALs, lorsque David s’est retrouvé dans l’eau froide pour la première fois, cela a déclenché en lui une réaction mentale de lutte ou de fuite (réaction automatique du corps et de l’esprit pour nous protéger en nous incitant à prendre la fuite ou à combattre).

Bien qu’il éprouvait une souffrance intense et songeait à abandonner, il était capable d’apercevoir la vie qu’il voulait tant avoir de l’autre côté.

“Tout dans la vie se résume à la façon dont nous réagissons à ces secondes cruciales. Lorsque la pression psychologique, physique ou émotionnelle monte en flèche, vos glandes surrénales se déchaînent et vous ne contrôlez plus rien. Ce qui sépare un vrai Sauvage de tout le monde, c’est sa capacité à reprendre le contrôle de son esprit dans cette fraction de seconde, malgré le fait que tout soit encore foutu !”

La vie est une compétition composée de moments de faiblesse qui se comptent en secondes et que nous devons à chaque fois surmonter pour espérer la gagner.

Lorsque ces moments de doute surviennent, nous devons prendre le temps de respirer profondément, de faire une pause mentale, de nous projeter dans l’avenir et de nous rappeler les raisons qui nous poussent à faire tous ces efforts.

« Je suis bon ici. Je suis super là. Ça craint, mais ce sera fini dans vingt minutes. Peut-être que ce sont vingt kilomètres, vingt jours ou vingt semaines, mais ça n’a pas d’importance”.

Si nous abandonnons trop rapidement à cause de la peur, cela risque de nous ronger de l’intérieur.

Il y aura cependant des moments où nous devrons abandonner de force parce que nous ne sommes pas prêts ou parce que nous manquons de préparation.

Quand cela arrivera, nous devrons nous assurer qu’il s’agit d’une décision consciente et réfléchie, et non une réaction due à la peur.

Chapitre 4 – La renaissance du Sauvage

David Goggins enfant
David Goggins enfant

Durant sa jeunesse, David était pris de bégaiements extrêmes, surtout lorsqu’il s’agissait de parler en public. Il était réellement angoissé et voulait à tout prix éviter d’exposer son défaut.

Tous les soirs, avant de s’endormir, il se disait qu’il était stupide et inutile. Il était obstiné par ses défauts et il n’arrivait pas à penser à autre chose que ça.

“J’ai commencé à tricher pour suivre le rythme parce que mon bégaiement m’a convaincu que je ne pouvais pas tenir dans la classe et qu’il n’y avait rien pour moi dans ces manuels scolaires.”


Lorsque David a reçu le mail de Babbitt pour la course, il a dans un premier temps cherché une issue pour s’en sortir.

Il s’est aperçu qu’il avait perdu son côté Sauvage et en a donc conclu qu’il devait le retrouver.

“Si vous voulez maximiser votre potentiel et devenir un grand dans n’importe quel domaine, vous devez embrasser votre côté Sauvage et devenir déséquilibré, au moins pendant un certain temps.”

Avoir un état d’esprit Sauvage signifie développer une obstination et un dévouement extrême pour atteindre les objectifs visés. C’est une attitude souvent mal comprise par les autres parce qu’elle semble très extrême d’un point de vue extérieur.

Le Sauvage affronte et voit toutes les épreuves de la vie comme étant des opportunités pour apprendre, s’adapter et évoluer. 

David était prêt mentalement et physiquement pour la course qu’il voulait finir en 24 heures.

Quels que soient les challenges qu’il devait relever, il savait que la compétition allait être contre lui-même.

La renaissance du Sauvage

Dans le jargon des pistes d’altitudes, un faux sommet est un sommet qui nous fait croire que nous sommes enfin arrivés, alors qu’il y en a encore d’autres derrière. 

Lors de cette course, de nombreux coureurs ont été surpris par ces faux sommets et ont mal géré leur rythme.

Selon David, la vie est jonchée de faux sommets. Les personnes qui recherchent inlassablement les sommets afin d’arrêter leur souffrance sont ceux qui sont le plus impactés par les faux espoirs qu’ils donnent.

Il préconise d’arrêter de chercher les signes qui montrent que la souffrance arrive à sa fin parce que l’anticipation est une distraction. Pour lui, la difficulté fait totalement partie du processus.

“Lorsque vous escaladez une montagne ou que vous vous engagez dans toute autre tâche difficile, la seule façon de vous libérer de la lutte est de la terminer. Alors pourquoi râler quand ça devient difficile ? Pourquoi espérer qu’elle se termine bientôt alors que vous savez qu’elle finira par se terminer ?”

Un esprit préparé désire être dans les pires conditions possibles, parce qu’il sait que la pression fait ressortir le meilleur de lui-même et permet de mettre la vérité en évidence.

Malgré les difficultés qu’il a rencontrées, David a réussi à finir la course en moins de 24 heures.

Évolution N°4

« Ayez le courage et l’endurance mentale de faire tout ce qu’il faut pour commencer à abattre ces murs. Vous êtes le gardien de votre vie. N’oubliez pas que vous en détenez les clés. #PrisonerMind #NeverFinished »

Les personnes qui subissent des traumatismes ont tendance à bâtir des murs pour se protéger, elles pensent qu’ils ont le pouvoir de les rendre plus forts et moins vulnérables.

En réalité, ces murs les isolent et les emprisonnent dans des pensées sombres.

“En clair, lorsque votre estime de soi disparaît et que vous ne traitez pas ou n’acceptez pas vos démons, ils continueront à vous posséder et vous deviendrez un moins-que-rien.”

David Goggins et sa mère
David Goggins et sa mère

David nous donne ici l’exemple de sa mère qui a bâti des murs de protection qui ne lui ont pas permis de se reconstruire.

Elle répétait inlassablement les mêmes erreurs : son père était un gangster et un escroc, son fiancé suivant avait été assassiné dans son garage et enfin, elle allait épouser un meurtrier addict à la drogue condamné à de la prison ferme. 

Chapitre 5 – Disciple de la discipline

Illustration de Sergent Jack, le grand-père de David
Illustration de Sergent Jack

Après avoir échappé à l’emprise de son père, David et sa mère ont trouvé refuge chez son grand-père maternel, Sergent Jack.

Sergent Jack était autrefois un cuisinier dans l’armée de l’air, et même après avoir arrêté son service, il continuait de porter sa tenue militaire quotidiennement.

Pour avoir le droit de rester chez lui, David devait accomplir les tâches qu’il lui confiait. Sergent Jack considérait qu’il s’agissait d’un paiement pour les nuits que son petit-fils passait chez lui.

Au début, David le méprisait et prenait ses directives comme étant des attaques personnelles, il se disait que sa présence dans la maison n’était pas voulue.

“Au cours de ces premières semaines, j’ai pris les tâches du sergent Jack comme un signe indiquant que, quel que soit l’endroit où je vivais ou la personne avec qui je vivais, j’allais forcément souffrir aux mains d’une brute. Mon jeune esprit meurtri était plongé dans le cycle de la tristesse.”

Lors d’un Noël, tandis que son cousin avait reçu de beaux cadeaux de la part de leur grand-père, David a quant à lui reçu une tondeuse à gazon manuelle avec ses initiales gravées dessus pour qu’il puisse bien tondre la pelouse.

“Je suppose que j’ai eu beaucoup de putain de joyeux Noël dans ma vie.”

Son grand-père n’était pourtant pas comme son père. Il se rapprochait davantage d’un guide spirituel grâce auquel il allait pouvoir apprendre de précieuses leçons de vie.

Ce n’est que six mois après être arrivé chez lui que David changea son approche avec les tâches. Il se levait le matin sans attendre qu’on vienne le réveiller et il se concentrait sur les détails que son grand-père remarquait le plus.

Cette approche avait eu un effet secondaire inattendu sur David : il ressentait désormais de la fierté après avoir bien accompli son travail.

“Lorsqu’un travail bâclé ne vous dérange pas, cela en dit long sur le genre de personne que vous êtes. Et tant que vous ne commencerez pas à ressentir un sentiment de fierté et de dignité dans le travail que vous faites, aussi petit ou négligé qu’il puisse être, vous continuerez à bâcler votre vie.”

Deux événements ont changé la perception de David à l’égard de son grand-père :

  1. Il a pris son parti et l’a défendu lors d’une altercation avec des voisins racistes.
  2. Il était resté calme et en contrôle de ses émotions après avoir eu les doigts de ses deux mains brisées par le capot en acier de sa voiture. Son sang-froid avait impressionné David, qui s’était alors dit qu’être fort mentalement pouvait lui permettre de s’en sortir dans la vie.

“La méthode du sergent Jack n’implique pas de pleurnicher, de magouiller ou de s’apitoyer sur son sort. Il s’agissait de serrer les dents, d’être fier de tout ce qu’il faisait et de faire face à tout ce qui se présentait.”

Son grand-père était dur avec David parce qu’il savait que la vie serait difficile, surtout à l’âge adulte. Consciemment ou inconsciemment, il préparait son petit-fils à devenir un Sauvage en lui inculquant de la discipline.

Malheureusement, les enseignements de son grand-père n’ont pas directement été assimilés par David, qui a fini par se rebeller à l’âge adolescent.

Il était devenu paresseux, il se contentait d’exister et ne faisait plus attention aux détails, parce que Sergent. Jack n’était plus là pour lui imposer cette vision de la vie.

C’est uniquement après avoir reçu une lettre lui informant qu’il allait rater ses études et son début de carrière à l’armée de l’air que David à compris qu’il fallait qu’il commence à vivre au lieu de seulement exister. 

David apprenant la discipline

Il est donc retourné vivre chez son grand-père afin que ce dernier lui impose à nouveau la discipline dont il avait tant besoin.

Sergent Jack et sa liste de tâches agissaient comme un miroir de responsabilité pour David, elles lui ont permis de passer le ASVAB test et de rejoindre l’armée de l’air.

“C’est la beauté de la discipline. Elle surpasse tout. Je suis la preuve que la renaissance est possible grâce à la discipline, qui est la seule chose capable de modifier votre ADN.”


Selon David, le processus d’évolution est le même pour tout le monde :

“Tout d’abord, vous devez reconnaître que vous avez échoué ou que vous échouez constamment. Ensuite, acceptez que vous soyez seul. Personne ne viendra vous sauver. Ils peuvent vous montrer un exemple, comme le Sergent Jack l’a fait pour moi et que je fais pour vous en ce moment, mais ce sera à vous de faire le travail. Ensuite, vous devez devenir un disciple de la discipline.”

En appliquant de la discipline et en apprenant à maximiser notre potentiel, nous pouvons dépasser les personnes talentueuses. 

Pour cela, nous devons nous forcer à faire les choses que nous ne voulons pas faire, mais que nous devons quand même faire jusqu’à ce qu’elles soient terminées. Le travail doit devenir un réflexe. 

Les réseaux sociaux ont le pouvoir de nous rendre jaloux des autres et de leur réussite, mais la discipline est la solution, parce que personne ne peut nous arrêter si nous sommes disciplinés.

“Lorsque vous devenez discipliné, vous n’avez plus le temps pour ces conneries. Vos insécurités deviennent des sonnettes d’alarme qui vous rappellent de faire vos corvées ou vos devoirs au maximum de vos capacités et de passer du temps supplémentaire au travail ou à la salle de sport.”


David Goggins, la phase de breakdown

À la suite de chacun de ses ultra-marathons, David devait en subir les conséquences : douleur, souffrance, perte de ses fonctions élémentaires (incontinence). Il appelle cette phase “la période de panne” (breakdown en anglais).

“Lorsque j’ai commencé à participer à des épreuves d’endurance, j’ai adoré la phase de panne parce que la souffrance me faisait sentir vivant et me rappelait que j’étais allé jusqu’au bout.”

Beaucoup de personnes préfèrent éviter ces périodes-là par peur d’être marquées à jamais.

Évolution N°5

« La progression constante n’est possible que si vous êtes prêt à faire preuve d’humilité. #TrainedHumility #NeverFinished »

Tout le monde s’en fout de nous, parce que chaque personne doit gérer sa propre vie et ses propres problèmes.

La pitié des autres et l’apitoiement doivent être à tout prix évités.

“Chaque minute que vous passez à vous apitoyer sur vous-même est une minute de plus à ne pas vous améliorer, une autre matinée que vous ratez à la salle de sport, une autre soirée gâchée sans étudier. Un autre jour gâché où vous n’avez fait aucun progrès vers vos rêves, vos ambitions et vos désirs les plus profonds.”

La seule chose qui importe vraiment est le moment présent :

  • Il est important de voir les tâches ingrates comme des opportunités pour apprendre et grandir, plutôt que comme des fardeaux.
  • Nous ne devons pas céder à la déprime et rester concentrés sur les valeurs et les actions qui nous aideront à devenir meilleurs.
  • Il est également crucial de s’adapter pour survivre dans la vie.

Même lorsque nous avons l’impression d’avoir réussi dans notre vie, il est essentiel de s’imposer de l’humilité supplémentaire pour apprendre de nouvelles choses.

“L’humilité est l’antidote à l’apitoiement. Elle vous permet de rester ancré dans la réalité et de maîtriser vos émotions. Je ne dis pas que vous devriez vous contenter d’un emploi de premier niveau. Je ne suis jamais satisfait, mais vous devez apprécier ce que vous avez tout en restant suffisamment ambitieux pour apprendre tout ce que vous pouvez.”

Chapitre 6 – L’art de recevoir des coups dans la bouche

Toujours dans le but de tester ses capacités mentales, David a commencé à s’intéresser à la Moab 240, un ultra marathon de 383 km (240 miles).

Une spécificité de cette course est qu’elle n’est pas délimitée ou balisée. Les participants doivent utiliser une application GPS et la consulter régulièrement afin de s’assurer d’être toujours sur la bonne voie.

David a très bien commencé sa course, mais à partir des 80 kilomètres, ses doigts ont commencé à geler à cause du froid et il ressentait une douleur aux poumons.

Arrivant à la station d’aide à 115 kilomètres, David avait le droit d’être accompagné par un pacer.

Cela faisait déjà plus de 24 heures que David courait, il était mentalement épuisé et cela lui faisait du bien de ne plus avoir à se soucier d’autre chose que courir.

Une erreur qu’il a alors faite était de se reposer uniquement sur son pacer et non plus son jugement personnel pour continuer la course. Il ne se donnait plus la peine de vérifier son signal GPS et son pacer ne le faisait pas non plus.

“Dès que j’ai pris mes pacers, je leur ai tout confié, et chaque fois que je passe en mode de pensée automatique, j’échoue toujours.”

David conseille donc de ne jamais laisser le mental en pilotage automatique dans notre vie.

Les deux coureurs se sont donc éloignés de 24 kilomètres du chemin principal sans qu’ils ne s’en rendent compte. Avant ce détour, David se plaçait à la 2e position du classement.

Bien que son acolyte soit fautif, David ne voulait pas lui faire porter le chapeau et l’accabler, il a décidé d’en assumer pleinement la responsabilité. 

Le hors parcours de David Goggins lors de la MOAB 240
Le hors parcours de David et son pacer est représenté par les points bleus

David ne s’attendait pas à perdre autant de temps, il pensait pouvoir atteindre un camp d’aide à une heure bien précise. Il avait prévu de prendre ses médicaments pour la thyroïde à ce moment, mais ce détour lui a fait perdre de nombreuses heures et l’en ont empêché.

De plus, son état de santé continuait à se détériorer. Il restait au moins 217 kilomètres dans la course, mais il avait besoin de laisser sa thyroïde se réinitialiser afin de faire baisser sa température corporelle. 

Cette pause avait duré plusieurs heures, mais David ne perdait pas espoir, il savait que les plus belles leçons de la vie surviennent quand les choses vont mal.

Il voulait à tout prix continuer, notamment parce que c’était son choix de commencer la course et que c’était une bénédiction de pouvoir le faire.

À ce moment-là, David se plaçait à la 75e place du classement.

Après avoir pris du repos, David s’est relancé dans la course. Il réussit à reprendre la 9e place du classement, mais ses poumons ont commencé à être de plus en plus douloureux.

Dans une section de 27 kilomètres, lui et son pacer avançaient à un rythme très lent, car il n’arrivait plus à respirer.

Ils devaient de toute urgence trouver un médecin, mais de là où ils étaient, personne ne pouvait les aider. Ils n’avaient pas d’autre choix que de continuer une ascension de 15 kilomètres afin de rejoindre leur équipe.

Une fois le médecin rejoint, le verdict était sans appel : David souffrait d’un oedème pulmonaire.

David Goggins blessé et souffrant à cause de ses poumons

Après avoir rejoint son équipe, David compris que sa volonté de finir le MOAB 240 dans cet état de santé pouvait le tuer. Il s’était dit que finir cette course et prendre le risque de mourir n’en valait pas le coup.

“Cette nuit-là, je ne m’étais jamais senti aussi mal, et je savais que tout stress supplémentaire sur mon corps pouvait être mon point de non-retour.”

Pour des raisons évidentes, David devait quitter la course pour se faire soigner dans un hôpital, ce qui eut pour conséquence directe de l’éliminer de la course. 

Le Médecin à dès lors préconisé qu’il ne retourne pas en altitude et qu’il prenne du repos pendant au moins 14 jours.

Se retrouvant dans son lit d’hôtel cette nuit-là, David n’arrivait pas à dormir, une voix dans sa tête le hantait et le Sauvage en lui se manifestait. Bien qu’il soit disqualifié de la course, il contacta son équipe pour reprendre de façon non-officielle là où il l’avait arrêté.

David finissant la MOAB de façon non officielle

“Je n’ai pas levé les bras ni le poing, et personne n’a semblé remarquer qu’un homme finissait ce qu’il avait commencé, mais j’ai ressenti un profond sentiment de satisfaction. Il n’y avait pas de fanfare, mais il y avait de la gloire, et c’était tout en moi.”

De cette course, David n’en retenait pas que des mauvaises choses, il avait certes été défait, mais il ne s’avouait pas vaincu pour autant.

Il savait que dans 12 mois, après s’être entraîné et préparé de nouveau, il pouvait obtenir sa revanche sur la MOAB.


“Lorsque quelque chose persiste dans votre esprit comme une crainte, c’est un signal d’alarme. C’est un signal qui vous indique que vous devez évaluer et traiter cette question, sinon elle risque de devenir une peur à vie, s’amplifiant chaque jour jusqu’à se transformer en un obstacle que vous ne pourrez jamais surmonter.”

Il n’y a pas d’astuces possibles pour éviter la peur, la seule façon de la faire disparaître est de l’affronter, notamment en se préparant à le faire.

C’est lorsque les choses tournent au désastre que l’on est capable d’en apprendre davantage sur nous-même et qu’il nous est possible de renforcer notre détermination. 

« Lorsque la vie vous frappera dans la gueule, vous aurez besoin de cette détermination.”

Nous devons toujours nous préparer et quand les choses échouent, il faut que ce soit la conséquence d’une chose indépendante à notre volonté. 

Il est nécessaire d’apprendre à ne pas perdre la dynamique initiale lorsque nous échouons ou lorsque nous nous sentons humiliés. Nous devons apprendre à prendre les coups et nous relever, même lorsque c’est difficile.

Nos objectifs tendent à être aussi ambitieux que nos croyances. Chaque nouvelle croyance nous permet ainsi d’accomplir des objectifs plus poussés.

La volonté de réussir quelles que soient les circonstances permet de renforcer l’estime de soi.

David trouve les récompenses de ses efforts intérieurement, il ne cherche pas de motivation externe à lui-même pour faire les choses qu’il fait. C’est de cette façon qu’il arrive à progresser.

“Afin de concrétiser votre désir de réussir, vous devez être capable de fonctionner sans finalité. Vous avez entendu parler de l’objectif, cet ingrédient magique manquant, crucial pour obtenir une carrière épanouissante et construire une vie heureuse. Et si je vous disais que l’importance de trouver son objectif était surestimée ?”

Évolution N°6

« Qui est dans votre terrier ? Taguez-le et dites-lui pourquoi ! #FoxholeMentality #NeverFinished« 

Le terrier

“Les esprits faibles et les personnes faibles tuent les grands rêves”.

En terme militaire, un terrier (foxhole en anglais) désigne une position militaire ou les soldats combattent. Celle-ci peut devenir l’endroit où ils perdent leurs vies.

“Que vous soyez en guerre, en compétition ou en train de vous battre dans la vie, vous ne voulez jamais avoir dans votre abri quelqu’un qui manque de foi ou qui essaie de vous éloigner de votre plein potentiel en vous donnant la permission d’abandonner ou d’agiter le drapeau blanc lorsque les choses se présentent mal.”

Dans la vie civile, le terrier s’apparente aux personnes que nous fréquentons ainsi que nos proches.

Nous aurons beau essayer de nous améliorer et de nous fixer des objectifs de plus en plus ambitieux, si notre entourage nous rabaisse, nous ne pouvons pas réussir et avancer dans de bonnes conditions.

Afin de s’entourer des bonnes personnes, il faut dans un premier temps savoir qui nous sommes en tant qu’individu, c’est-à-dire nos intérêts, nos idéaux et nos habitudes.

Tout le monde n’acceptera pas notre ambition, il est donc essentiel de faire évoluer notre cercle social en même temps que nous-même et nos aspirations.

Si nous ne trouvons pas de personnes qui nous croient en nous et nous aident à avancer, il est préférable de rester seul et de se battre seul.

Chapitre 7 – Le règlement de compte

Photo de David tirant la langue

Peu de temps après la MOAB, en avril 2020 pour être plus précis, le genou gauche de David commençait à enfler de façon surprenante.

Les résultats de l’IRM étaient les suivants : 

“Le rapport officiel a confirmé de multiples déchirures du ménisque médial et latéral, une entorse du ligament croisé postérieur, une dégradation générale du cartilage et de l’arthrite, des défauts dans l’extrémité inférieure de mon fémur, un kyste de Baker massif derrière le genou et, pour couronner le tout, une déchirure partielle du ligament croisé antérieur. En termes simples, mon genou était foutu à 8 endroits.”

L’orthopédiste a alors déclaré qu’il avait les genoux d’une personne de plus de 90 ans et qu’il lui fallait des prothèses pour les remplacer.

David n’a pas laissé la nouvelle l’affecter. Il savait qu’il devait rester positif et que sa réaction vis à vis de cet événement ne devait pas lui gâcher son humeur générale. Il avait la conviction qu’il allait revenir plus fort pour obtenir sa rédemption sur la MOAB.

Il cessa donc de courir pour laisser reposer ses genoux, mais il continua de s’entraîner et de faire des exercices qui ne nécessitaient pas leur utilisation.

Après plusieurs mois de rééducation et de repos, le 7 octobre 2020, il était prêt à se confronter à la MOAB.

David se faisant appliquer un bandage autour de sa cheville

Une nouvelle fois, cette course n’allait pas laisser de répit à David qui souffrait énormément, notamment de sa cheville gauche que son équipe devait consolider avec des bandages afin de restreindre le mouvement et que la douleur soit plus supportable.

David savait que son équipe s’inquiétait pour lui, mais il ne voulait pas de leur pitié parce qu’il ne pouvait pas l’utiliser en tant que source d’énergie. 

Au kilomètre 225, la douleur était si intense qu’il songeait à arrêter, il avait peur de l’affronter, mais son alter ego “Goggins” n’allait pas le laisser faire.

C’est donc dans une douleur permanente qu’il continua la course. Au bout de 62 heures et 21 minutes, David atteignit la ligne d’arrivée en se plaçant à la deuxième place.

David se classant à la deuxième position de la MOAB

Peu après cette victoire, David participa à la Across Florida 200 (AF200), un ultra trail de 321 kilomètres parcourant l’État de Floride aux États-Unis.

David et son partenaire ont été les premières personnes à terminer la course depuis sa création, accomplissant cet exploit en 70 heures et 21 minutes.

À la suite de cette course, David voulait s’assurer de l’état de ses genoux et comprendre pourquoi ils lui faisaient aussi mal en prenant rendez-vous chez un chirurgien orthopédiste.

Ce dernier lui a proposé une intervention chirurgicale simple sur ses genoux pour soulager la douleur et rendre celle-ci plus supportable. La récupération était estimée à trois semaines.

L’opération a duré plus longtemps que prévu, mais le médecin n’a pas mentionné de complications.

“Quelque chose de tordu et de mal s’est produit dans cette salle d’opération, mais le docteur n’a rien dit. »


La façon de réagir de David face à tous les événements de la vie (négatifs et positifs) consiste à dire ”compris” (‘roger that’ en anglais). En terme militaire, cela signifie que la personne à bien reçu l’ordre et qu’elle est prête à mettre tout en œuvre pour le réaliser.

Le “compris” de David lui permet de court-circuiter toutes ses pensées négatives et de ne pas tomber dans l’apitoiement.

Dès qu’il fait face à des nouvelles négatives, il établit des objectifs afin de s’orienter vers quelque chose et de ne pas laisser la dépression l’atteindre. 

Il envisage également le pire scénario possible et se prépare à le vivre afin d’éliminer la peur de l’échec.

“Après avoir été mis à terre, il est important de prendre le temps de comprendre ce qui s’est passé et d’élaborer une stratégie pour aller de l’avant, mais vous devez également agir.”

Dans notre cas, l’objectif défini ne doit pas être trop facilement atteignable, il doit même être déraisonnable afin de solliciter davantage de notre part. De plus, nous devons apprendre à affronter de face nos peurs les plus profondes.

Personne ne nous apprend à réagir à ce type d’événement, il est donc nécessaire de développer notre propre stratégie pour y faire face, mais la réponse devrait toujours être, “c’est compris, je trouverai un moyen d’y arriver !”, et de sourire en même temps.

La mauvaise humeur est contagieuse, plus on s’attarde sur le négatif et plus elle nous affecte.

L’inverse est également vrai, il nous est possible de changer notre perception des choses en adoptant une humeur positive.

Évolution N°7

« Qui deviendrez-vous et que voulez-vous représenter ? Êtes-vous prêt à être la norme ? Si vous le souhaitez, partagez votre Serment envers vous-même. #OathToSelf #SelfLeadership  #NeverFinished »

Dans cette évolution, David évoque son camp d’entraînement à l’armée de l’air, se rappelant les séries de tractions et pompes surélevées qu’il devait effectuer chaque fois qu’il passait sous une arche (5 tractions et 10 pompes surélevées).

Durant cet entraînement, il y avait cet homme qui faisait toujours des répétitions en excès par rapport au nombre demandé. C’était la première fois de sa vie que David voyait quelqu’un faire plus que ce qu’il lui était demandé.

Cet homme était le Capitaine Connolly, un homme d’expérience venu explorer ses capacités. À l’armée de l’air, il n’était pas considéré comme un Capitaine, il était redevenu simple soldat.

Le capitaine était respectueux des instructeurs et de l’école, mais il n’était pas là pour être dirigé. Il n’avait pas besoin de motivation de la part des autres personnes et il s’entraînait selon ses propres normes.

Il n’avait pas prononcé un seul mot durant le camp d’entraînement, mais son dévouement et ses performances montraient l’exemple. 

“Il me mettait mal à l’aise parce qu’il exposait mon manque de dévouement à donner le meilleur de moi-même chaque jour.”

David voulait devenir comme le Capitaine. C’est de cette façon qu’il a commencé à donner le meilleur de lui-même et à en faire davantage pendant le camp.

Malheureusement, cette prise de conscience n’a pas continué pour David après le camp d’entraînement. Dès lors que le Capitaine Connolly n’était plus là pour lui montrer l’exemple, il était retombé dans ses vieilles habitudes.

“J’aurais dû imaginer que le Capitaine Connolly me regardait chaque jour. Croyez-moi, si vous pensez que vous êtes observé, vous vivez différemment. Vous êtes plus minutieux et plus précis.”

C’est uniquement lorsqu’il a rejoint l’école des Navy SEALs qu’il a appliqué les enseignements du Capitaine.

Le serment de David

“J’ai donc prêté mon propre serment à moi-même : je vis avec une mentalité ‘Jour 1, Semaine 1’. Cette mentalité est ancrée dans l’autodiscipline, la responsabilité personnelle et l’humilité. Alors que la plupart des gens s’arrêtent quand ils sont fatigués, je m’arrête quand j’ai fini. Dans un monde où la médiocrité est souvent la norme, la mission de ma vie est de devenir hors du commun parmi les hors du commun.”


David a toujours voulu faire partie des meilleurs, mais au lieu de prendre la place par lui-même, il attendait qu’on l’invite.

“Le problème est que cette invitation formelle arrive rarement, et pour moi, elle n’est jamais arrivée, mais pendant que j’attendais, j’ai observé de près mes soi-disant supérieurs.”

Il a fini par réaliser que ceux qui le dirigeaient (ses supérieurs à l’armée), étaient souvent moins bons que lui.

Cet exemple s’applique également dans nos vies quotidiennes. Nous tendons à laisser les décisions et les paroles de personnes étrangères nous affecter et nous limiter.

Les normes fixées nous permettent d’être comme tous les autres, mais être entouré de personnes qui donnent le meilleur d’eux-mêmes quotidiennement, dépassent les normes et font plus d’efforts nous influence positivement à faire la même chose.

“Donner l’exemple par l’action plutôt que par les mots sera toujours la forme la plus puissante de leadership”.

Nous devons nous assurer de suivre notre propre code et d’avoir notre propre serment personnel (oath to self en anglais).

Chapitre 8 – Jouer jusqu’au coup de sifflet

À cette étape de sa vie, David avait pour objectif de devenir un smokejumper.

Les smokejumpers sont des pompiers d’élite qui sautent en parachute d’un avion pour éteindre les incendies de forêt dans des zones reculées et difficiles d’accès. Leur mission est de maîtriser les incendies avant qu’ils ne deviennent incontrôlables.

C’était pour se préparer à en devenir un qu’il s’était engagé en tant que pompier volontaire dans une caserne durant les étés qui ont précédé.


Une semaine après l’opération, David ne pouvait presque plus bouger et l’état de ses genoux ne s’était pas amélioré.

La vérité sur l’opération qu’il n’a su qu’après-coup était la suivante : à force de mettre ses genoux à rude épreuve et de les solliciter de façon acharnée, ses os se sont solidifiés comme de la pierre. Le chirurgien qui a alors eu du mal à procéder au nettoyage du ménisque s’est permis de pratiquer des chirurgies de microfracture, chose qu’il n’a pas avouée à David.

Le 17 mars 2021, David est remonté pour la première fois sur un tapis de course depuis l’opération. Le personnel soignant avait prévu de le faire courir 5 minutes.

“J’ai couru pendant 42 minutes. Pas parce que ça me faisait du bien. Chaque pas me faisait un mal de chien, mais j’ai continué parce que je savais que ce serait ma dernière course dans un avenir prévisible, peut-être pour toujours, et compte tenu de l’importance de la course dans ma vie depuis si longtemps, cinq minutes ne me semblaient pas suffisantes pour un adieu.”

L’identité de David se base sur l’entraînement et le dépassement de soi. L’opération du médecin lui avait ôté cette partie de lui, mais il ne pouvait rien faire de lui-même pour changer les choses.

Il avoua qu’il voulait s’apitoyer sur son sort à de nombreuses reprises, mais il savait également que seule la patience pouvait l’aider et qu’il n’avait pas encore épuisé toutes les solutions possibles.

David décida de laisser 90 jours de repos à ses genoux. À sa grande déconvenue, ils étaient restés dans le même état qu’auparavant. Il pensait définitivement qu’il devait se résoudre à abandonner le rêve de devenir smokejumper un jour.

Cherchant une solution finale à son problème de genoux, le 7 juin 2021, il rencontra le Dr. Gomoll à New York. Si une personne pouvait lui venir en aide, c’était bien lui : le Dr Gomoll est le spécialiste ultime des genoux aux États-Unis.

Lors de la consultation, le docteur informa David que l’état de ses genoux était trop mauvais pour qu’il puisse avoir une transplantation du ménisque.

Après une longue discussion, il en conclut qu’il n’y avait aucune solution pour lui et qu’il devait se résigner…

Alors qu’ils s’étaient dit au revoir et que le docteur était sur le point de franchir le pas de la porte et de quitter la salle, il se retourna vers David et lui annonça qu’il existait peut-être une solution de dernier recours à son problème.

Il reprit sa place assise face à lui et lui dit expliqua qu’il y avait bien une procédure risquée et ancienne qu’il pouvait tenter, l’Ostéotomie tibiale de valgisation :

Le Dr Gomoll affirma à David que si l’opération se déroulait bien, il pourrait faire tout ce qu’il voulait, tout sauf sauter d’un avion… David a ressenti sa réponse comme un coup de poignard, mais il s’est dit que le docteur ne le connaissait pas bien.

L’opération se déroula le 30 juin 2021 et le réalignement fut un succès.

Sans connaître à l’avance le résultat de celle-ci, David s’était inscrit 4 semaines auparavant à la Natchez Trace 444, une ultra course cycliste de 714 km qui devait avoir lieu le 1er octobre de la même année.

Ayant eu peur de chuter s’il s’entraînait en extérieur, il ne s’était préparé à la course qu’avec un vélo d’intérieur.

Lors de ces premiers essais le jour J, il trébucha à de nombreuses reprises sur son vélo. Agacé par cette situation, David s’est demandé pourquoi il s’était engagé dans une situation comme celle-ci, seulement 13 semaines après son opération et sans réel entraînement.

Mais il ne s’avoua pas vaincu pour autant.

Au bout de 26 heures et 8 minutes, il finissait la course et emportait la deuxième place du classement.

David ne prit pas le temps de célébrer cette nouvelle victoire. Pendant qu’il était encore en convalescence, il s’était inscrit à un examen permettant d’obtenir le diplôme d’Avanced emergency medical technician (AEMT) et la date des examens approchait à grands pas.

Aux États-Unis, un AEMT est une personne formée pour fournir des soins d’urgence médicaux avancés dans les situations d’urgence.

Il passa l’examen et obtint le Diplôme en tant que major de sa promotion.

Afin de se rapprocher de son rêve, en janvier 2022, il alla à la rencontre des smokejumpers à Fort St. John dans le nord du Canada.

Son objectif pour cette année était de reprendre la course à pied, chose qu’il reprit dès la deuxième semaine de janvier. Il en profita également pour travailler en tant qu’urgentiste dans un hôpital.

“Vous ne m’auriez jamais surpris assis, sauf pendant ma pause déjeuner. Et avant et après le travail, et pendant mes jours de repos, je m’entraînais et continuais ma rééducation.”


Dans ce chapitre, David souligne l’importance qu’il y a, à se concentrer sur ce que nous pouvons faire et de travailler à l’accomplissement de nos objectifs avec les ressources dont nous disposons. 

Quels que soient nos handicaps ou les revers que nous subissons, nous devons toujours trouver des solutions et des moyens d’y arriver.

Il ne pouvait certes plus courir, mais il pouvait s’entraîner autrement. Beaucoup de personnes qui ont du retard ne sont pas prêtes à faire les efforts nécessaires comme il le fait.

C’était le cas pour son 4x4x48 challenge qui consiste à courir 4 miles toutes les quatre heures pendant 48 heures. Ne pouvant plus courir, David avait remplacé la course à pied par des entraînements physiques de haute intensité.

David explique également qu’il y a des choses que nous ne pouvons pas changer et que dans ce cas, nous devons trouver de nouvelles voies et d’autres domaines dans lesquelles il nous est possible d’exceller.

Évolution N°8

« Il est temps de passer au niveau supérieur et de chercher la ligne bleu-noir. La ligne qui sépare le bon de l’excellent. Elle est en chacun de nous. #GreatnessIsAttainable #NeverFinished »

La plupart des personnes se considèrent comme de simples mortelles et mettent les personnes « extraordinaires » sur un piédestal. David affirme que c’est cette raison qui explique que ces personnes n’arrivent pas à exceller dans leur vie. 

Il est toujours possible de nous redéfinir en tant qu’humain, les limites mentales ne doivent pas nous arrêter. Nous devons les supprimer !

Notre identité peut nous piéger et nous empêcher de devenir ce que l’on veut vraiment être, mais c’est à nous qu’il incombe de se demander comment être excellent et de travailler pour le devenir.

“La grandeur est un état où l’on se débarrasse de tous ses défauts et imperfections, où l’on récupère la moindre particule de force et d’énergie, et que l’on s’en sert pour exceller dans tout ce que l’on entreprend. “

Chapitre 9 – Essorer l’âme

Essorer l'âme

Ayant repris confiance dans sa capacité à utiliser ses genoux, David rejoignit le camp d’entraînement des smokejumpers à Fort St.John. Il ne s’était pas senti aussi épuisé depuis qu’il avait 24 ans…

Lorsqu’il était plus jeune et qu’il s’entraînait pour rejoindre les Navy SEALS, il savait que ses efforts allaient changer sa vie, mais désormais, il n’avait plus toute cette motivation et devait subir la douleur de ses entraînements.

« Chaque matin, je me posais la même question. Pourquoi est-ce que je m’inflige tout ça ? Je ne manquais pas de confiance en moi, je n’étais pas en quête de sens, et je n’avais pas besoin d’un salaire. Pour faire simple, c’est juste qui je suis. »

L’âge moyen de la promotion des smokejumpers était la vingtaine. Du haut de ses 47 ans, David était perçu comme un OVNI, et ces jeunes personnes qui avaient choisi la voie de la difficulté comptaient bien être en compétition avec lui.

Encore une fois, il s’est dit qu’ils ne le connaissaient pas. David se considère comme un guerrier volontaire, il n’est pas là pour l’argent ou pour les bénéfices. Il était prêt à donner le meilleur de lui-même.

“Personne ne m’a recruté à Fort St. John et j’ai perdu de l’argent en acceptant ce travail. Mais les guerriers volontaires cherchent leurs propres missions et paient tous les droits requis. Je voulais faire ce travail, point final.”

La durée de la plupart des entraînements physiques n’était pas annoncée aux recrues, elles ne savaient pas combien de temps la souffrance et l’effort allaient durer. Le but était de simuler une situation réelle et de les entraîner au temps indéterminé que peuvent avoir certains incendies.

Pour David, c’était une aubaine : la souffrance et l’effort de longue durée étaient ses points forts. Il avait certes du mal à concurrencer les jeunes recrues sur des séances courtes et intenses, mais à ce jeu-là, il était le plus fort.

Contrairement à l’époque où il s’entraînait dans le camp d’entraînement Navy SEALs, David n’était pas là pour “leur prendre leur âme” (référence au concept « Taking Soul » expliqué dans mon résumé du livre Can’t hurt Me). Il était inspiré par ces jeunes et voulait les pousser à donner le meilleur d’eux même.

David a donc décidé d’insuffler une camaraderie et un esprit d’équipe avec ces jeunes. Ensemble, ils utilisaient cette force et ces liens pour se remonter le moral et donner le meilleur d’eux même.

“L’un des éléments qui m’a donné envie de travailler avec cette équipe de smokejump était leur acceptation et leur respect de chaque individu. Bien qu’il y ait des normes à atteindre et à dépasser et qu’ils nous poussent à nous surpasser, ils comprennent que chacun a un processus à suivre”.

À Fort St. John, David se comportait comme un réel leader : il aidait ses camarades, soignait les blessures des uns, motivait les autres.

Mais dans ce lieu, personne ne pouvait lui venir en aide face au problème qu’il rencontrait...

Les smokejumpers devaient transporter des cordes de nylon de 45 mètres dans une de leurs poches. Cette corde permettait de servir de corde de rappel au cas où ils se retrouveraient coincés dans un arbre à la suite d’un atterrissage en parachute raté.

Un des examens d’admission consistait à dérouler et à préparer la corde en moins de 90 secondes.

Cela peut sembler une mince affaire pour la plupart des gens, mais en ces temps froids du Nord du Canada, David avait les mains gelées. Il ne sentait pas les cordes passer à travers ses doigts, ce qui rendait la manœuvre très difficile à appliquer.

Cette difficulté qu’il rencontrait était exposée aux yeux de tous ses camarades, mais il ne renonçait pas et ne baissait pas la tête. 

“Lorsque vous baissez la tête, vous envoyez un message direct à votre cerveau : vous ne pensez pas avoir ce qu’il faut pour vous améliorer. Il est alors beaucoup plus difficile de se concentrer et de réussir. “

Afin de s’habituer à la sensation de froid et de développer une capacité à ressentir la corde, il s’entraînait à mettre ses mains dans la neige et à répéter le mouvement nécessaire pour faire défiler la corde, de telle sorte que cela devienne un automatisme inconscient. 

David avoua que ce n’était pas l’entraînement le plus compliqué de sa vie, mais son âge avancé et le fait qu’il n’ait plus les mêmes raisons de faire les choses rendaient la lutte plus intense.

Dès qu’il se sentait trop fatigué, il se rappelait que cette formation n’était que temporaire.


Il n’était plus le même David Goggins, il était devenu une bien meilleure version. Auparavant, il pensait qu’il fallait être fort partout pour se démarquer, mais désormais, il ne le pense plus.

Selon lui, une personne qui se démarque est une personne qui fait face à des difficultés tout en continuant d’essayer.

“Quand ces jeunes m’ont vu courir dans la neige avant le travail, ça les a perturbés. Et quand la nouvelle s’est répandue que ce Sauvage de quarante-sept ans, soi-disant plus grand que nature, fourrait ses mains molles dans la neige et les plaçait sur la ligne de descente pendant des heures, à la recherche d’une adaptation physiologique, ça leur a montré ce que c’est que de refuser d’être vaincu, ce que ça veut dire de ne jamais être fini (Never Finished).”

Le jour de l’examen, David réussit à faire dérouler sa corde et enfiler sa tenue dans le temps imparti, obtenant ainsi son diplôme de smokejumper.

David réalisant son dernier rêve

Quand le jour du premier saut arriva, David était le dernier à sauter de l’avion. Il ne savait pas si ses jambes allaient résister à un atterrissage en parachute, mais il s’était dit qu’il avait au moins réussi à aller aussi loin…

David avait réussi à atterrir, ses genoux avaient tenu (seulement 10 mois s’étaient écoulés depuis son opération).

Il était fier de lui et de son groupe : à l’exception d’une seule personne parmi sa promotion, ils avaient tous obtenu leur diplôme.

La route du succès n’a été que rarement une ligne droite pour David, cela aura été un labyrinthe parce qu’il n’a jamais tout réussi du premier coup.

Mais même face à l’échec, il a toujours trouvé des solutions pour s’en sortir.

“Vous devez faire tout ce qu’il faut pour croire que vous êtes plus qu’assez bon pour réaliser vos rêves. Et souvenez-vous, votre grandeur n’est pas liée à un quelconque résultat. Elle se trouve dans la vaillance de la tentative.”


Note : toutes les citations, les histoires et les idées mises en avant dans cet article proviennent du livre Never Finished. L’oeuvre a été retranscrite selon ma propre compréhension. Les photos personnelles de David Goggins proviennent de ses réseaux sociaux Facebook et Instagram.

Vous pouvez retrouver les citations les plus inspirantes de David Goggins en cliquant sur le lien.